NOMBRE 10

     

EDITORIAL

 

 

La biodiversité n’est pas seulement génétique mais aussi culturelle. Cette dernière s’exprime de différentes manières : diversité des langages, des cultures… C’est un formidable instrument d’adaptation à des milieux enclins aux mutations, difficiles. Dans les cas complexes, la confrontation, le débat, la controverse, doivent faire  partie intégrante des processus d’analyse et de mise en place de projets. Ainsi, tout comme on essaie de protéger certaines espèces animales et végétales, il faut  préserver les biodiversités culturelles. La biodiversité naturelle possède sa propre logique et sa propre puissance équilibrante en milieu naturel. C’est seulement en apparence que le retour des saisons, la croissance d’une plante ou d’un animal, sont monotones. En fait, il y a un tel dynamisme à l’oeuvre qu’un simple mouchoir de terre se trouve en permanence modifié et amélioré. Il suffit de penser que dans un seul gramme de terre on peut trouver des centaines de millions de bactéries d’au moins 20000 espèces différentes… La nature procède d’un pas léger, elle ne détruit pas mais se rénove, s’enrichit. La nature est un processus permanent d’innovation. Au contraire l’homme marche d’un pas pesant, il ne se respecte même pas, tout comme il ne respecte pas ses semblables. Car, respecter les siens signifie accepter la diversité culturelle, sociale, intellectuelle, physique. Pour combattre la monoculture, les monocultures, il faut avoir pour objectif un équilibre entre uniformité étouffante et originalité créative.

 
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